« Au tour de l’ADA de monter »

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Fabien Calvez se dressera une nouvelle fois sur le chemin de l’ADA, samedi à Rueil. Ce qui ne l’empêche pas de souhaiter la montée du club blésois.

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La dernière montée de l’ADA, c’était en 2007 ! Le club blésois n’avait terminé que troisième du tournoi final de N2 organisé à Saint-Vallier mais avait été repêché en N1, deux semaines plus tard… Si l’on vous rappelle cet excellent moment, c’est que Fabien Calvez portait à l’époque les couleurs de l’ADA. Et qu’il avait été très performant lors de ce Final Four : 19 points en demi-finale face à une équipe de Boulogne-sur-Mer qui n’allait pas tarder à le recruter, 17 points le lendemain contre Prissé/Macon.

Depuis, le meneur natif d’Évreux a pas mal bourlingué. Et les derniers souvenirs que l’on conserve de lui sont, comment vous dire, un peu plus douloureux. Fin mai 2012 à Souffelweyerheim, lors de sa première saison avec Charleville-Mézières, il avait coupé la route de la Pro B à l’ADA : 23 points en finale. Et, deux ans plus tard, toujours avec les Ardennais, mais cette fois en quarts de finale, il s’était de nouveau montré impitoyable : 17 points lors du match retour.

«  On ne joue pas dans la même cour que Blois  »

Alors, forcément, à quelques jours de la rencontre au sommet qui opposera Rueil à l’ADA, samedi, on a eu envie de l’appeler. Pour lui demander s’il comptait encore jouer un mauvais tour aux Blésois.

Cela va vous faire quelque chose de retrouver l’ADA ?

« C’est dans ce club que j’ai lancé ma carrière. Je sortais d’une saison de Pro B à Évreux (NDLR : 17 minutes de temps de jeu par match en moyenne) et j’avais fait le choix de redescendre en N2 pour trouver des responsabilités. C’était avec Nicolas Faure et on a vécu une super-année. Sportivement mais aussi humainement. Cela s’était beaucoup moins bien passé pour moi la saison d’après à Boulogne et c’est encore Blois qui m’a permis de me relancer, cette fois en N1. Je serais bien resté plus longtemps. Mais Nicolas Faure avait dû choisir entre ces deux meneurs et il avait souhaité garder Pierre Brochard. Mais je n’ai pas oublié le Palais des sports, et ce public tout proche du terrain. »

Vous voilà maintenant à Rueil… et deuxième du championnat !

« Disons que l’on n’a pas fait de faux pas. On a gagné nos huit matchs à domicile. Et on a réussi un coup à Avignon. Mais il faut reconnaître que l’on a eu un calendrier très avantageux. La reprise s’annonce plus compliquée. On va se déplacer cinq fois en cinq semaines (NDLR : entre le 15 janvier et le 20 février). Malgré notre classement, ce serait farfelu d’annoncer que l’on vise autre chose que le maintien. On ne joue pas dans la même cour que Blois. On a un des plus petits budgets de N1, notre coach bosse à côté du basket, on a deux ou trois joueurs à l’école. Et Moise Diame, notre pivot, est ingénieur. Il ne peut s’entraîner que le soir. Il doit poser un jour de congé si on joue en semaine… Quant à notre Américain, Gregg Thondique, il devait être notre scoreur. Mais il a un problème au pied. Il n’a pu jouer que trois matchs cette saison. On ne sait pas s’il sera là samedi. Cela dit, on va quand même essayer de surprendre les Blésois. »

Vous les voyez monter en Pro B cette année ?

« S’ils viennent gagner chez nous, ce sera presque plié… A l’époque où je jouais à l’ADA, le club était déjà bien structuré. Et il a beaucoup évolué depuis. Les dirigeants ont su construire sur la durée. C’est leur tour de monter en Pro B. Ce serait juste. »

sports.blois@nrco.fr

Olivier Allègre

Fabien Calvez prépare déjà sa reconversion

Il y a des saisons avec, il y a des saisons sans… Même si l’Hermine Nantes est allée en play-off, lors du dernier championnat de Pro B, Fabien Calvez n’a pas eu envie de prolonger l’aventure en Bretagne : « J’avais une deuxième année de contrat, mais j’ai demandé à être libéré. Je ne me suis pas trop plu là-bas. Ce qui m’a incité à songer à ma reconversion. Je n’ai que 31 ans mais j’ai arrêté les études très tôt pour faire du basket et je vis déjà ma onzième saison chez les pros. J’ai eu envie de faire autre chose, de casser la routine : entraînement, match, entraînement… Mon désir étant bien de rester dans le monde du basket, j’ai trouvé une formation de manager général de club. Elle se déroule à Reims, j’y vais donc tous les lundis et je côtoie Mahiedine Mekhissi (NDLR : double médaillé d’argent aux JO sur 3.000 m steeple) et Sébastien Bosquet (double champion du monde de handball). Cela me plaît de retourner à l’école, d’apprendre un métier. » 

Pas le même profil que Ben Smith

S’il étudie à Reims, Fabien Calvez joue donc cette année à Rueil, un club « familial qui me rappelle un peu ce que j’ai pu connaître à Charleville. » Il a succédé au poste de meneur à un certain Ben Smith qui avait éclairé le jeu francilien la saison dernière : 18 points et 5 passes décisives par match, en moyenne. « Je n’ai pas du tout le même profil que lui, précise Fabien Calvez. Smith est un meneur scoreur, moi je fais plus jouer les autres. Si le coach a fait appel à moi cette saison, c’est aussi qu’il avait envie de changer sa façon de jouer. » Julien Hervy ne doit pas regretter son choix puisque Calvez est aujourd’hui le meilleur passeur de la division.

Seize passes en un match

Fabien Calvez détient le record de passes décisives sur un match (16 contre Quimper), cette saison en N1. Il est aussi capable de marquer (16 points contre Caen et Mulhouse) et a déjà signé deux double double avec Rueil.

«  J’ai vu grandir Florian Thibedore  » 

«  Florian Thibedore est Ébroïcien comme moi, raconte Calvez. Quand je jouais chez les cadets-juniors, lui était encore poussin (NDLR : les deux joueurs ont six ans de différence). Je l’ai donc vu grandir…  »