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N1M. Rueil AC – Quimper : 81-59. Quimper est passé à côté de son match pour l’ouverture du championnat. Il faudra proposer autre chose lors de la prochaine journée.

Voilà quelques jours, Julien Hervy, le coach de Rueil, avait livré ses ambitions sur la saison : «Elles sont modestes car on a beaucoup changé l’effectif et qu’on a moins d’argent que l’an passé. » Pas de pétrole mais des idées sur ce qu’on a vu hier. Quimper s’est en effet pris un mur, jouant à l’envers, arrosant à 3 points (5/34 !) face à la zone adverse et misant sur des individualités qui n’ont pas encore leurs repères.

 

Au-delà de la défaite et de sa lourdeur, c’est surtout la prestation qui a fait désordre, même s’il serait évidemment prématuré de tirer des conclusions effrayantes au terme de la première journée. Hugues Occansey a encore du pain sur la planche. L’effectif ayant été retouché, pas certain que ce soit un scoop pour lui !

En fait, Quimper n’a jamais mené, malgré une nette domination aux rebonds à l’entame. Dans un premier temps, Rueil a gardé les rênes sans parvenir à prendre véritablement ses aises (15-8), malgré les efforts de Thondique. Les Bretons ont même effectué un furtif rapproché. Avant de caler d’un coup. Sambe prit feu en plantant trois tirs primés de rang, les visiteurs perdirent ballons et lucidité, le score s’affola. Un 15-0 vint sanctionner ce trou noir (18-17 à 33-17).

Rueil joua proprement (2 ballons perdus en 17 minutes), alors que Strong arrosa (1/9 !) et que la misère fut réelle à trois points (0/13) du côté des Quimpérois. Des chiffres éloquents. Par bonheur, Strong planta deux paniers primés juste avant le repos. Suffisant pour réduire l’ardoise (39-29), pas pour se redonner pleine confiance.

L’énorme match de Busma, adroit et précieux par son volume dans la raquette, permit juste à l’UJAP de croire encore en son étoile. La force de Strong est de ne jamais baisser les bras, même dans un jour « sans ». En s’entêtant, il retrouva du rythme et un peu d’adresse. Seulement, il fut bien trop seul à peser offensivement.

En face, la marque fut plus diversifiée et Soumahoro prit ainsi le relais pour affoler le tableau d’affichage (48-33, 24′). Rueil-Malmaison maîtrisa les débats, le tempo, l’horloge. Malgré une timide embellie (57-49, 30′), Quimper ne fut jamais en mesure d’inverser véritablement la tendance, même si Tensorer planta quelques banderilles tardives. Strong prit plus d’un tiers des shoots de son équipe (25/71), ce qui est beaucoup trop et traduit le manque de fluidité du jeu breton, bien trop centré sur le nouveau meneur US. La différence de passes décisives (31 à 10 !) fut ainsi éloquente. Une statistique qu’Hugues Occansey aura peut-être du mal à digérer. Pas certain qu’il ait davantage apprécié la fin de partie de ses protégés, alors que Calvez (16 passes !) distribua caviars sur caviars (74-54, 37′). La tête, les jambes, tout aura lâché bien trop vite. Un faux départ à oublier rapidement.

 

N1M. Rueil AC – Ujap Quimper : 81-59. Les Quimpérois n’ont pas fait le poids sur le parquet de Rueil-Malmaison, samedi. Dominés outrageusement, ils ont abdiqué dans le dernier quart-temps.

Omar Strong artille à tout va

 

Déjà meilleur marqueur quimpérois en 32e de finale de Coupe de France face à Saint-Quentin (11 points, comme Mathieu Tensorer), Omar Strong a encore été le meilleur scoreur, samedi (17 pts). Mais quel déchet ! Le meneur américain arrivé cet été du Canada a préféré vendanger au lieu de distribuer. 6/25 aux tirs, soit 24 % d’adresse, ça interpelle. Lui qui est capable de prendre feu à tout moment n’a pas été en mesure de rivaliser tout seul avec une solide équipe de Rueil. En face, son vis-à-vis, Fabien Calvez, a lui régalé avec 16 passes décisives ! Strong n’en a fait que deux…

Fabien Hérard diminué ?

Sur le banc samedi à Rueil, l’emblématique ailier quimpérois de 35 ans qui tournait à 11 points par match la saison dernière n’est rentré que pour huit petites minutes et n’a pris aucun tir. Il n’a donc pas inscrit le moindre point (2 pds, 2 fautes provoquées). Le vétéran est-il en méforme ? Il est vrai qu’avec un meneur qui prend 25 tirs sur 71, il est difficile d’avoir souvent le ballon, surtout en l’espace de huit minutes de jeu seulement.

Un banc trop court

Durand, Prost, Séguéla (5 rbds), Hello et Hérard ne cumulent que 6 points. Insuffisant en sortie de banc. Mais ils n’ont pas eu non plus le temps de jeu nécessaire pour sonner la révolte. De son côté, le cinq de départ a été contraint de mettre son physique à rude épreuve. Strong (36 min), Tensorer (34), Busma (28) et Britton (26) se sont peut-être mis dans le rouge. D’où un final catastrophique…

Un dernier quart-temps fatal

Menée du début à la fin, l’Ujap n’était toutefois qu’à huit longueurs à l’entame du dernier round (57-49). De quoi, pourquoi pas, espérer un hold-up… Mais pas du tout. Les Quimpérois ont sombré et le score a enflé en témoigne le score de ce dernier quart-temps : 24-10. 10 points inscrits, ça fait mal. Jérémie Douillet (7 pts en 18 min) estime que les siens ont bien défendu : « On les a bien muselés, on ne les a pas laissé jouer. »

L’unique satisfaction, Busma ?

Heureusement, Deividas Busma vaut le détour. L’intérieur lituanien arrivé d’Espagne il n’y a seulement que dix jours semble déjà avoir pris ses marques dans cette équipe. Sa ligne de stats en est la preuve : 15 points, 7/9 aux tirs, 10 rebonds, 5 fautes provoquées. La dernière recrue quimpéroise a frappé fort samedi mais elle s’est retrouvée trop seule. Visiblement pas prêts collectivement, les Quimpérois se doivent de trouver très vite de la cohésion.

RUEIL AC – QUIMPER : 81-59.

(15-10, 24-19, 18-20, 24-10).

Arbitres : MM Bezanger et Bazine

 

RUEIL Diame 10, Sencanski 6, Calvez 5, Thondique 16, Sambe 16, Soumahoro 14, Zulemie 3, Douillet 7, Auburtin 4.

 

 

QUIMPER : Busma 15, Britton 8, Tacita 6, Strong 17, Tensorer 7, Seguela 4, Durand 2.