N1M (playoffs). Rueil – Challans : 90-56 (42-27). Laminés hier soir, les Vendéens vont devoir gagner la belle à domicile, samedi, pour accéder au dernier carré.

  
La confiance fait gagner du muscle, de la taille, de l’adresse. Mais la confiance a ses limites. Depuis début mars et un exploit à Rueil (tiens, tiens…), elle ne cessait de porter Challans. Une force destructrice, un effet boule de neige qui amplifiait au fil des succès. Onze duels, dix régals, un bilan affolant. Hier soir, de nouveau à Rueil, le VCB a connu son premier vrai coup d’arrêt, d’ampleur qui plus est, après une levée initiale à domicile parfaitement maîtrisée (68-58). Les protégés de Philippe Namyst ont évidemment les moyens d’accéder au dernier carré, en gagnant la belle, samedi soir à domicile. À condition de bien gérer cette contrariété. Il ne faudrait pas que la confiance ait changé de camp. Ibrahim Saounera en a conscience : « Ah, c’est sûr qu’on ne s’est pas mis dans les meilleures conditions. Mais bon, chez nous, avec notre public, on est forts depuis un moment, il ne faut pas l’oublier. Je ne pense donc pas qu’il y ait un risque que le doute s’immisce dans nos esprits. »

Pour Challans, le plan de jeu paraissait limpide. Maîtriser le tempo, ne pas offrir de rythme et de jeu rapide à Rueil, limiter l’impact de ses artificiers extérieurs, garder cette équipe sous la barre des 80 points. Les Vendéens ont tellement voulu installer un faux rythme qu’ils ont eu du mal à se mettre dans le coup, beaucoup de passes n’arrivant pas au destinataire prévu.

Dans un premier temps, en panne de réussite (1/7), Rueil ne profita pas de l’aubaine (4-4, 5′). Et puis, la lumière est venue du secteur intérieur. Une surprise. Anderson offrit ainsi un peu d’air aux siens (23-14, 10′) en faisant un chantier inouï dans la peinture (12 pts, 12 d’évaluation sur ce laps de temps). Contre Challans, les Franciliens restaient pourtant sur six périodes sans dépasser les 20 points.

Cette fin de série boosta les locaux, très agressifs dans les deux raquettes, qui continuèrent à couper les lignes de passe et à augmenter leur matelas par la grâce, cette fois, d’une alternance bien maîtrisée (40-22, 17′). Incapable de poser ses systèmes avec fluidité, Challans resta à contretemps jusqu’au repos (1/7 pour Petrovic de près !) et paya cash ses 13 ballons perdus. Saounera et Cox furent bien trop seuls à surnager.

La suite ? Très douloureuse pour le VCB après un bref sursaut d’intensité avec ou sans ballon. L’adresse extérieure vendéenne restant inexistante (5/24 à 3 points, 0/5 pour Jones), Rueil et son banc rutilant (49 points !) purent s’amuser à gonfler la note (+37, écart maximal). Un calvaire pour Ibrahim Saounera : « On a eu du mal à entrer dans le rythme. Une fois que Rueil était en confiance, c’est devenu compliqué. On avait les bonnes clés mais on ne les a pas appliquées. » Samedi, il ne faudra pas que le trousseau reste de nouveau dans les poches.

     

  RUEIL : Felder 31, Anderson 18, Zulemie 2, Bichard 5, Sencanski 3, Sambe 8, Rafai 4, Solle 4, Daurces 8, Gourari 7.

  CHALLANS : Dudit 8, Saounera 10, Jones 0, Gibson 6, Gentil 8, Cox 8, Monceau 7, Petrovic 9.

 Les autres résultats : Chartres – Quimper 77-70, Andrézieux – Souffelweyersheim 74-70, Tarbes – Get Vosges 70-52.

@OuestFrance

Que des victoires à domicile pour ces quarts de finale retour de playoffs. Tarbes-Lourdes a doublé la mise contre le GET Vosges mais Quimper contre Chartres, Souffelweyersheim contre Andrézieux et Rueil contre Challans sont désormais à égalité.

  • Tarbes-Lourdes vs GET Vosges : 70-52

Tarbes-Lourdes aura construit son match différemment mais au final, le résultat est le même : une victoire face au GET Vosges synonyme de qualification en demi-finale des playoffs. Si pendant trente minutes, aucune des deux équipes n’a réussi à creuser l’écart (16-16, 10′ ; 33-32, 20 ‘ et 46-43, 30’), l’UTLPB a fait la différence dans le dernier quart en passant un 24-9 au GET. Avec des temps de jeu et une marque réparties – les meilleurs marqueurs sont Xane d’Almeida, Éric Bosc et Florian Lesca avec 11 points – les locaux ont fini par faire déjouer des visiteurs peu inspirés (32% de réussite aux tirs, 18 ballons perdus et 44 d’évaluation collective finale) et où seul Ulysse Adjagba a marqué plus de six points (13 unités). L’équipe de Laurent Mathis s’arrête donc au même stade que l’an dernier alors que Tarbes-Lourdes va plus loin (battu par Caen en quart la saison dernière). C’est la seule équipe qualifiée pour les demis qui n’aura pas de belle à jouer samedi.

  • Rueil vs Challans : 90-56

Challans était prévenu. Rueil, dans son Stadium, c’est costaud. D’ailleurs, très rapidement malmené (23-14 après dix minutes puis 42-27 à la mi-temps), le VCB n’a jamais fait illusion. Au final, et après un 28-13 infligé par le RAC dans le dernier quart-temps, le différentiel est de 34 points : 90-56. Il n’y a donc pas eu match (111 d’évaluation collective à 42, 50% de réussite aux tirs à 34, 21 ballons perdus à 10). Le RAC, sous l’impulsion de Will Felder (31 points pour 28 d’évaluation) bien complété par Ron Anderson (18 points et 6 rebonds pour 19 d’évaluation), ne pouvait pas rêver mieux pour égaliser à un partout dans la série et reprendre confiance. La série est relancée pour la belle à Challans, samedi. 

  • Andrézieux vs Souffelweyersheim : 74-70

Dans une soirée où Jerrold Brooks cartonne (24 points, 3 rebonds et 6 passes décisives), où Nemanja Kovanusic moissonne au rebond et où Christnel Jean-François sort aussi de la boite (18 points, 3 rebonds et 3 passes décisives pour 20 d’évaluation), Andrézieux peut généralement soulever des montagnes. En l’occurence ce mardi soir, l’ALS a poussé Souffelweyersheim à un match 3. Devants à la pause (37-35) mais repassés derrière en fin de troisième quart-temps (54-57), les joueurs de Jérémy Beaufort se sont employés dans le dernier acte pour s’adjuger la partie. La fin de match a notamment été tendue mais le BCS, malgré les 17 points et 7 rebonds pour 21 d’évaluation de Ruphin Kayembe laisse passer l’occasion et devra rejouer samedi. Avec la pression puisque dans ce match, Andrézieux n’aura rien à perdre. Mais bien tout à gagner.

  • Chartres vs Quimper : 77-70

À la Halle Jean Cochet, Chartres aime bien pousser Quimper dans ses retranchements. Début décembre, l’UJAP était déjà venu s’y casser les dents (82-68). Ce mardi, l’issue est de nouveau la même. Toujours en tête et avec jusqu’à neuf points d’avance à plusieurs moment du match, les locaux ont été dans la maîtrise mais se sont tout de même fait peur sur la fin quand Quimper est revenue de 70-63 à 70-70 en moins de trois minutes. Heureusement pour eux, ils ont conclu la partie sur un 7-0 leur ouvrant les portes de la belle à Quimper, samedi. Vyacheslav Bobrov est le meilleur marqueur Quimpérois de la soirée avec 16 points en plus de ses 8 rebonds pour 16 d’évaluation. Côté UBCM, c’est Jonathan Mitchell qui a le plus scoré (15 points, 4 rebonds et 4 passes décisives pour 17 d’évaluation). À noter aussi, encore une fois, la bonne sortie d’Olivier Romain à la mène (14 points, 3 rebonds et 9 passes décisives pour 18 d’évaluation).

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Les stats de la rencontre