Quimper – Rueil : 83-52. Battue à l’aller, l’Ujap a pris sa revanche et récupéré le point-average. Elle est parvenue à étouffer la meilleure attaque du championnat.

  

Rueil avait gagné de 6 points à l’aller (88-82) en prenant Quimper à la gorge d’entrée de jeu. L’Ujap lui a rendu la pareille en limitant la meilleure attaque du championnat à une marque très loin de ses standards (86 points de moyenne). C’est ce qui satisfaisait, autant que la victoire, Laurent Foirest. « Avant le résultat c’est la manière que j’ai appréciée, se félicitait l’entraîneur quimpérois. Quand on joue contre les équipes de haut de tableau on met plus d’intensité. Tenir Rueil à 52 points ce n’est pas anodin. »

   

  Dès les premières secondes les Quimpérois installaient une défense très serrée devant leur panier et amenaient souvent les attaques de Rueil à la limite des 24 secondes. S’ils contrôlaient donc l’équipe la plus efficace du championnat (9-8 après 5′), ils gâchaient cependant de leur côté quelques ballons et ne parvenaient pas à se détacher (18-14 après 10′).

  Mais ils avaient donné le ton au match et ne lâchaient pas leur proie à l’entame du deuxième quart-temps. En 6’30 », les Rueillois n’allaient inscrire qu’un petit point ! Les Ujapistes, eux, devenaient aussi euphoriques en attaque et dans le même temps inscrivaient 19 points (35-15) en variant contres, tirs et extérieurs et, cerise sur le gâteau, offrant des dunks à un public conquis.

  Petit bémol cependant à l’approche de pause puisqu’à leur tour, les Franciliens portaient un 2-10 qui les ramenait à moins 11 à la pause (39-28). C’était le seul regret de Laurent Foirest à l’issue du match : « On a eu un petit passage à vide mais pendant 38 minutes les joueurs se sont donnés à fond en défense, ont été cohérents en attaque »

  Car, au retour des vestiaires, les Quimpérois se remettaient en mode conquête. Rueil ne cédait toujours pas (45-35 à la 23′) mais l’Ujap faisait face. Et même plus puisqu’elle creusait régulièrement l’écart (51-35, 56-37) pour s’assurer déjà le gain du match à l’entame des dix dernières minutes (62-43).

  Cette fois Rueil était résigné et le dernier quart tournait à la démonstration pour les Quimpérois. Ils remportaient un succès convaincant par son ampleur (83-52), qui lui donne l’avantage du point-average en cas d’égalité en fin de championnat, mais qui souligne aussi la montée en puissance de l’équipe.

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N1M. Quimper – Rueil: 83-52. Cette victoire a été presque trop facile pour être convaincante. Elle confirme cependant que les Quimpérois restent en course pour une montée directe.

  Si, à chaud, le succès de l’Ujap apparaissait impressionnant, et il l’est, la performance de l’adversaire doit le relativiser.

   En effet Rueil, même 4e et meilleure attaque du groupe, n’a pas justifié son statut. Les Franciliens ont surtout confirmé qu’ils voyageaient mal (cinq victoires en treize matches) et que le manque de profondeur de leur banc les pénalisait loin des leurs bases. Même si la prestation des Quimpérois explique leur mauvaise sortie, l’Ujap ne doit pas tomber dans l’euphorie.

  Foirest : J’espère que ce ne sera pas un pétard mouillé »

  Et ce sont bien les deux points que soulignait Laurent Foirest. « Rueil a produit son jeu mais on le connaissait. On a donc su contrer leur « un contre un » où ils sont percutants, domaine où on n’était pas très efficace depuis quelque temps », se félicitait le coach quimpérois.

  Mais il ne voulait pas non plus s’enflammer sur les perspectives de ce résultat. « À un moment on marchait sur tout le monde et après on n’était plus capables de gagner un match. Il faut donc se méfier des signaux qu’on peut afficher. Je remarque cependant que, depuis le match contre Tarbes, le pire de notre saison (défaite 76-82), on remonte en puissance. J’espère que le match de ce soir ne sera pas un pétard mouillé »

  Il a cependant déjà écarté un concurrent direct aux premières places. À neuf journées de la fin, Rueil se retrouve en effet relégué à deux points (soit autant de victoires), plus un point-average en faveur de Quimper, soit un troisième point potentiel.

  Comme Souffel, en perte de vitesse, a aussi perdu à Lorient, la lutte pour la première place semble aujourd’hui se résumer à un duel normando-breton entre Caen, qui reste sur dix victoires consécutives, et Quimper, qui l’avait battu à l’aller (94-77).

  Mais, avant une hypothétique finale, le 23 mars à Caen, il y a quatre matches, à commencer pour l’Ujap par le derby à Vitré samedi prochain. Alors que la veille, le Caen BC aura accueilli Lorient.

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Les stats de la rencontre