Crédits photos : Loïc Kadwall

 

N1M. Caen BC – Rueil: 86-78. Malgré un début de match délicat, le CBC a su patienter pour faire la différence. L’accession se rapproche…

  

Patience. Encore un peu. Peut-être juste 24 heures, en cas de défaite de Quimper à Avignon, ce soir. Peut-être une semaine, en gagnant à Vitré. Mais à ce rythme-là, le Caen BC va bientôt la fêter, sa montée en Pro B. Pourtant, il faut 15 minutes à Caen avant de se mettre dedans. Car les Franciliens (5es) sont venus pour faire mal, pas effrayés à l’idée de venir défier le premier. Bien au contraire. Malgré un CBC ultra adroit, notamment à trois points (4 sur 4), Rueil fait tourner en bourrique la défense normande.

   

  Mangé au rebond, perdu face à la circulation de balle léchée de Rueil, Caen se fait alors sévèrement remuer. Quand, en plus, vous comptabilisez neuf pertes de balle (contre quatre) après dix minutes de jeu, vous ne pouvez guère espérer mieux qu’être mené, dans votre salle (20-28, 11′).

  Mais Caen sait faire le dos rond. Et limiter la casse, avant de trouver ses repères défensifs (26-28, 12′). Bien aidé dans son entreprise de recoller, il faut l’avouer, par une réussite dingue, comme sur ce shoot longue distance de Gordon qui tape l’arceau, le sommet du plexiglas, avant de tomber dedans. La chance du champion ?

  Dans le même temps, Cornely régale à la mène (7 passes décisives à la pause). Et Monteiro, dans son sillage, et malgré son bandage à la main, fait son show, en enquillant cinq points pour revenir à égalité. Avant que Cape ne file en contre-attaque pour donner un avantage aux Caennais, presque au buzzer (43-41, 20′).

  Cornely, le masque et la plume

  Ces derniers mois, le CBC grandit à vue d’oeil. Vite. Et bien. La preuve ? Son troisième quart-temps idyllique (33-19). Et quand Richie Gordon, handicapé par sa troisième faute (21′), est sur le banc, un autre prend les rênes. Cette fois, le sauveur s’appelle Thomas Cornely. Toujours masqué (blessure au visage), toujours aussi fringant à la mène, il est dans la lignée de sa deuxième partie de saison. Un shoot mi-distance, une contre-attaque adverse avortée, un tir de 8 mètres et une interception (59-51, 24′). D’affilée, s’il vous plaît. Ajoutez à ça une interception et deux nouveaux points dans le troisième quart-temps, vous obtenez un bel écart (66-51, 27′). Et une ovation pour l’artiste à sa sortie.

  Essoufflé en défense mais loin d’abdiquer, Rueil s’en remet alors à des exploits offensifs du surpuissant Felder (72-60, 28′) ou de leur gâchette Sambe pour éviter de prendre l’eau. Suffisant pour recoller à des Caennais qui connaissent leur fameux trou d’air hebdomadaire (76-68, 34′)… Et la sortie prématurée de Richie Gordon pour cinq fautes. Peu importe, le CBC a BJ Monteiro, pompier de service pour éteindre le début d’incendie (86-78, 39′). Et aider le CBC à sûrement atteindre la Pro B.

@OuestFrance

Les stats de la rencontre