N1M. Quimper – Rueil : 97-104. La solidarité d’une Ujap diminuée n’a pas suffi face à la domination physique de Rueil. En panne de défense, elle concède sa première défaite à domicile.

L’Ujap, diminuée par les absences (Séguéla et un deuxième Américain) et les blessures (Sani) n’a pu venir à bout d’une équipe solide qui a su attendre le dernier quart-temps pour porter l’estocade mais qui a surtout profité du manque d’agressivité de la défense quimpéroise.

Le match démarrait sur les chapeaux de roue, surtout de la part de Rueil qui, après 30 secondes menait déjà 0-5. Mais les Quimpérois savaient qu’il ne fallait pas laisser s’échapper les Franciliens et deux paniers bonifiés les remettaient tout de suite dans la partie (6-5, 1’30 »). Ce rythme n’allait cependant pas vraiment durer. Le temps que les défenses se mettent en place et le jeu se replaçait à l’intérieur avec un duel entre Creekmore et Duval. (12-11, 5′). Rueil profitait de sa supériorité aux rebonds, notamment offensifs, mais perdait aussi beaucoup de balles et l’Ujap bouclait le premier quart en tête (21-18).

Elle reprenait sans Creekmore alors que, côté de Rueil, Smith était toujours là. L’adresse du meneur américain rendait les commandes à Rueil (25-28). Les deux équipes se rendaient alors coup pour coup mais la domination au rebond et l’adresse des Rueillois leur permettait de se détacher insensiblement (34-34, 36-42, 41-47). L’adresse de Gacesa leur permettait même de prendre une belle avance (41-49) qu’ils ne pouvaient cependant conserver à la pause (48-51).

Rueil gère son avance

Ce court avantage allait cependant s’avérer suffisant. L’Ujap redémarrait pourtant bien la seconde mi-temps et passait même devant (62-56, 25′). Mais Rueil avait des armes dessous avec Bluval ou Diame, à l’extérieur avec Gaseca, le tout sous la houlette d’un Smith insaisissable. Les cadres quimpérois avaient beau faire le boulot, ils ne pouvaient empêcher d’abord le retour (67-67) puis l’échappée des Rueillois (71-77, 30′).

Sans jamais réussir un break supérieur à 10 points, ceux-ci n’allaient jamais être réellement inquiétés dans le dernier quart. L’Ujap se battait mais ne parvenait pas à recoller (78-87, 35′). Malgré un sursaut (87-92) et les fautes provoquées dans les deux dernières minutes, Rueil ne tremblait pas sur lancer-francs et tenait une victoire logique (104-97).

Aymeric Collignon (entraîneur de Quimper) : « On a fait l’inverse du match qu’on avait prévu. On veut compenser offensivement mais notre problème est défensif. Dans les duels on n’a pas l’intensité nécessaire pour gagner des ballons ou mettre en difficulté l’adversaire. C’est individuellement que chacun doit élever son niveau. Certes on ne peut pas mettre le rythme nécessaire à l’entraînement et la venue d’un Américain en début de semaine devrait nous donner plus de poids et de rotations mais il faut aussi une prise de conscience de chacun sur les bases défensives. »

Julien Hervy (entraîneur de Rueil) : « C’était le bon moment pour battre un Quimper affaibli. On a profité de ce match pour faire valoir nos qualités offensives. Quimper ne s’est jamais résigné mais la rencontre a été dans notre registre. »

Objet : Ujap Quimper – Rueil : 97-104 Portes ouvertes à Quimper © Le Télégramme

Pas en mesure de suivre le rythme offensif de Rueil mais surtout trop dominés dans la raquette et dépassés en défense, les Quimpérois se sont inclinés 104 à 97. Et paient leurs soucis actuels d’effectif. Plus de cent points encaissés salle Gloaguen sans prolongation, ce n’est pas dans les habitudes de la maison. En laissant les Rueillois s’installer dans un rythme offensif qu’ils affectionnent sans trop rien contrôler en défense, les Quimpérois ont donné le bâton pour se faire battre. Et comme ils n’avaient pas de répondant sous le cercle (46 rebonds à 33 dont 13 offensifs pour Rueil), ils ont subi. Malgré le chantier de Creekmore : 33 points, 13 rebonds et 9 fautes provoquées pour 35 d’évaluation. Et pour le plus grand bonheur du coach rueillois, Julien Hervy : « C’était un match offensif qui convient bien à nos qualités et c’était surtout le bon moment de prendre Quimper par rapport à ses absents. » Reprendre les bases défensives Aymeric Collignon souhaitait à tout prix éviter ce genre de match offensif. Mais, à l’évidence, l’entraîneur quimpérois n’a pas été bien compris par ses joueurs. « Il faut reprendre les bases défensives qui sont insuffisantes depuis le début de la saison. On a fait l’inverse de ce qui était prévu. On veut à chaque fois compenser par un panier marqué, mais on n’arrive pas à gagner un ballon et notre rebond est défaillant. » Pour le coach ujapiste, les soucis actuels d’effectif ne suffisent pas à expliquer toutes les déficiences qui ont coûté cette première défaite à domicile. « Même avec notre cinq de base en début de match, on était largué défensivement par manque d’intensité. » L’arrivée du nouvel Américain prévue en début de semaine ainsi que le retour à l’entraînement de Sani et du convalescent Seguela devraient quand même donner plus d’arguments au jeu ujapiste.

 Tensorer : « Faire la guerre en défense »

Les 104 points encaissés samedi soir à domicile contre Rueil ont confirmé que Quimper était la plus mauvaise défense du championnat (89,4 points concédés par match). Le capitaine Mathieu Tensorer espère une prise de conscience collective et surtout individuelle pour y remédier. L’entraîneur Aymeric Collignon ne souhaitait pas d’un match offensif contre Rueil. Or, c’est exactement ce qui s’est passé avec une défaite à la clé… C’est Rueil qui a imposé son rythme et, défensivement, on n’a pas réussi à monter l’intensité et à faire les stops nécessaires. Avec 51 points encaissés à la mi-temps, tout le monde savait qu’il fallait corriger le tir. Mais on n’a pas réussi à se révolter, à faire les grosses fautes pour éviter les paniers faciles. Et quand on a mieux fermé la raquette, les Rueillois ont trouvé les tirs à trois points. On n’a jamais réussi à les stopper. Vous ne savez ou ne vous ne voulez pas défendre ? On n’applique pas l’intensité nécessaire en défense, c’est-à-dire le don de soi pour l’équipe et le fait d’être dans la dureté voire la méchanceté. On essaie pourtant de respecter ce que demande le coach, mais ce manque d’intensité et d’agressivité est pénalisant. Je pensais pourtant qu’après Challans, on avait compris, mais on est retombé dans nos travers. On sait trouver les solutions en attaque, mais disputer un match à 90 points, c’est comme jeter une pièce en l’air. Quel pourrait être le déclic ? Les dirigeants nous ont réunis dimanche matin pour nous rappeler les valeurs du club. À nous d’être aussi frustrés de prendre un panier que d’en rater un. Il faut que tout le monde prenne conscience des efforts à faire en défense, que ce soit individuellement ou collectivement. Le fait de bientôt retrouver un effectif au complet devrait vous aider, non ? On va pouvoir mieux travailler sur notre défense collective, mais les erreurs individuelles ne proviennent pas du fait d’être cinq ou dix à l’entraînement. On doit vraiment se mettre à faire la guerre en défense. Classement des défenses après cinq journées (* ) 1. Tarbes-Lourdes 66 pts/match ; 2. Blois 67,7 ; 3. Vichy 69,6 ; 4. Chartres 71,6 ; 5. Challans 72 ; 6. Saint-Chamond et Saint-Vallier 73,4 ; 8. GET Vosges 74,8 ; 9. Grand-Avignon Sorgues 76,2 ; 10. La Rochelle 77,2 ; 11. Bordeaux 77,5 ; 12. Cognac 80,2 ; 13. Mulhouse 83,8 ; 14. Centre fédéral 84,7 ; 15. Rueil 85 ; 16. Quimper 89,4. * Toutes les équipes n’ont pas disputé cinq matchs.

Les stats de la rencontre

Ci-dessous le match en vidéo