Orchies, Charleville et Monaco devraient retrouver la Pro B cette saison 2014-2015 pour un championnat à dix-huit équipes. Et la N1 dans tout ça ?

 Le feuilleton Monaco avait tenu en haleine le monde du basket depuis plusieurs mois. Champion de France de N1 la saison dernière, le club monégasque, à qui la LNB avait demandé la somme compensatoire de 150.000 € pour intégrer le championnat de Pro B (1), n’avait pas l’intention de s’acquitter de ce droit d’entrée, et s’était donc vu refuser l’accession par la ligue, appuyée par un avis du CNOSF. Une Pro B à quinze équipes (seize moins Monaco), telle qu’elle était encore affichée hier sur le site internet de la LNB, se profilait donc. Mais les paillettes monégasques ont éclipsé d’autres destins. Ou plutôt un autre destin. Celui d’Orchies, relégué sportivement en Nationale 1. Un club… une municipalité de 7.000 habitants qui s’était doté d’un magnifique écrin. Une salle de 5.000 places (Pévèle Arena), la plus grande au nord de Paris, dans l’objectif d’un avenir sportif éclatant. Mais rétrogradé sportivement en N1, Orchies devait se retrouver cette saison dans le même championnat que l’ADA Blois, et Charleville, finaliste malheureux du Final Four de N1 face à Angers.

Les Monégasques devraient finalement bien jouer en Pro B cette saison, et avec eux la LNB souhaiterait repêcher Orchies et Charleville-Mézières (2e de N1), passant le championnat de quinze à dix-huit équipes.
Par ricochet, la Nationale 1 s’en trouverait bouleversée, à trois semaines de la reprise du championnat. La fédération, d’avantage préoccupée par la Coupe du monde FIBA en Espagne (jusqu’au 14 septembre), n’a pas encore communiqué à ce sujet, laissant en suspens un certain nombre de questions, dont la principale : le championnat de Nationale 1 masculine 2014-2015 se jouera-t-il à seize équipes au lieu de dix-huit ? Et si tel est le cas, y aura-t-il deux exempts, avec tout ce que cela comporte d’illisibilité en terme de classement tout au long de la saison, et de perte de recettes pour les clubs (deux matchs à domicile en moins) ? Ou le calendrier sera-t-il refondu pour que tous les clubs puissent jouer tous les week-ends comme cela devrait être de mise dans le monde professionnel ? Et dans ce cas, le championnat sera-t-il raccourci ? A moins que deux équipes ne soient repêchées, peut-être Cergy et Saint-Brieuc ?

sports.blois@nrco.fr

(1) Au motif que le siège social du club n’est pas domicilié en France, et donc que ce dernier n’est pas soumis aux mêmes règles, en termes de charges patronales et de fiscalité notamment, que les autres.

 

Après Monaco, Charleville et Orchies en ProB ?

Nouveau coup de théâtre en ProB. Ce championnat, qui doit reprendre la semaine prochaine, pourrait voir la promotion de deux clubs de N1, Orchies et Charleville, et du coup la N1 passer à 16 clubs. La FFBB marcherait-elle sur la tête ?

Aujourd’hui, un passage à 18 équipes en ProB est envisagé. Il a été proposé aux clubs ces derniers jours. Aux 15 formations déjà assurées de disputer la saison, viendraient s’ajouter Monaco (champion de N1 et qui doit passer devant le tribunal administratif), Orchies (repêché en tant que 1 er relégué de ProB) et Charleville-Mézières (3 e de la saison régulière de N1 et finaliste du final four).

 Un vote doit être organisé pour valider la proposition à 18 clubs en ProB. Si cette proposition est validée, cela engendrera une refonte globale du calendrier en ce qui concerne la saison régulière. Par ailleurs, si Orchies et Charleville sont acceptés en ProB, la N1, qui redémarre le 27 septembre, se retrouverait alors amputée de deux équipes, le championnat passant de 18 à 16.

Cette situation ubuesque n’est pas sans faire réagir les acteurs de la N1 et, en premier lieu, Philippe Namyst, le technicien de l’UB. « Je suis au courant du projet de la Fédé, mais on a encore aucune info concernant la ProB et concernant notre championnat de N1. Ce qui est incroyable, c’est que quelqu’un vient de se réveiller, a pondu un projet en deux jours, et ce, à une semaine de la reprise de la ProB et à trois de la N1. C’est fabuleux ! Quel sérieux, quelle crédibilité peut avoir la FFBB ? C’est quand même affolant ! », ironisait le coach ubiste.

Pierre Hénault

 

Le président de l’ADA Basket Paul Seignolle n’était pas des plus contents, hier. (Nouvelle République)

« Je déplore fortement que le 5 septembre, on apprenne que le championnat de N1 risque de se jouer à seize clubs. La fédé et la LNB auraient pu prendre cette décision plus tôt. Le championnat précédent est fini depuis le mois de mai, qu’est-ce qui s’est passé en juin, juillet et août ? Comment on fait nous, maintenant ? Tous nos documents sont imprimés, on a vendu à nos partenaires et abonnés dix-huit matchs, et noptre budget est aussi basé là dessus ! Vis à vis des clubs repêchés, je n’ai pas d’état d’âme particulier, je serai même plutôt content pour eux, mais c’est quand même un peu fort de café pour les autres… »