En commen\u00e7ant la saison, Johan Rathieuville \u00e9tait loin d’imaginer que cela puisse \u00eatre sa derni\u00e8re. Pourtant, dans quelques semaines, quelques matches, le meneur de Rueil (N1) mettra un point final \u00e0 sa carri\u00e8re de joueur professionnel.<\/span><\/p>\nIl y aura forc\u00e9ment beaucoup d’\u00e9motion, peut-\u00eatre m\u00eame quelques larmes, mais comme \u00e0 chaque \u00e9tape importante de son parcours, l’Angevin a privil\u00e9gi\u00e9 la sagesse et fait le choix de la raison…<\/p>\n
\u00ab Je voulais revenir en Anjou pour me rapprocher de mes filles, et je souhaitais une reconversion dans le\u00a0basket. Assez rapidement, je me suis rendu compte que c’\u00e9tait une opportunit\u00e9 \u00e0 saisir… \u00bb\u00a0<\/strong>L’opportunit\u00e9 en question est n\u00e9e d’un coup de fil de Thierry Boisseau, en d\u00e9cembre. Le pr\u00e9sident de l’EAB lui propose de devenir responsable commercial du nouveau club angevin, \u00e0 partir de juin. S’en suivent de longues heures de r\u00e9flexions, quelques nuits blanches. Mais la perspective d’un CDI et d’un rapprochement familial font pencher la balance.<\/p>\nGrande gueule, grand coeur<\/p>\n
Jusqu’au bout, Johan Rathieuville aura respect\u00e9 l’engagement pris devant sa maman, disparue alors qu’il n’avait que 15\u00a0<\/strong>ans.\u00a0\u00ab C’est l<\/strong>a premi\u00e8re personne \u00e0 laquelle j’ai pens\u00e9. Je lui avais promis que j’y arriverais… Durant mes 15 ans de carri\u00e8re professionnelle, j’avais \u00e7a en moi. C’\u00e9tait quelque chose de fort. \u00bb\u00a0<\/strong>Comme une obligation de bien faire les choses. De toujours penser \u00e0 demain pour durer dans ce m\u00e9tier o\u00f9 tout ne tient parfois qu’\u00e0 un fil, \u00e0 un choix. Les siens ont toujours fait la part belle aux projets, \u00e0 une certaine forme de stabilit\u00e9, quitte \u00e0 jouer une division ou deux en de\u00e7\u00e0 de ses aptitudes. Le tout en pensant d\u00e9j\u00e0 \u00e0 l’apr\u00e8s, en passant ses dipl\u00f4mes d’entra\u00eeneur d’abord, d’arbitre ensuite.<\/p>\n\u00ab\u00a0<\/strong>J’aurais pu prendre plus de risque, c’est vrai, mais j’ai toujours pris mes d\u00e9cisions en fonction de mes convictions et de ma famille,<\/strong>argumente-t-il.\u00a0<\/strong>Je voulais des garanties par rapport \u00e0 \u00e7a. Sportivement, le regret que je peux avoir, c’est de n’avoir pas r\u00e9ussi \u00e0 monter en Pro B avec Brest en 2010. On perd en finale. Si on monte cette ann\u00e9e-l\u00e0, ma carri\u00e8re aurait peut-\u00eatre \u00e9t\u00e9 tout autre. J’avais 25 ans, j’\u00e9tais en pleine force de l’\u00e2ge… \u00bb<\/strong><\/p>\n\u00ab Je ne suis pas un mouton \u00bb<\/p>\n
Ce sera le seul b\u00e9mol dans une galerie de souvenirs qui a fi\u00e8re allure et o\u00f9 les aventures humaines sont en premi\u00e8re ligne. La mont\u00e9e en N1 avec Saint-L\u00e9onard, le troph\u00e9e Coupe de France avec Brissac… Souvent, il fut \u00e0 la baguette. Meneur de jeu, meneur d’hommes.\u00a0\u00ab J’ai toujours cherch\u00e9 \u00e0 f\u00e9d\u00e9rer, \u00e0 cr\u00e9er une osmose dans mon \u00e9quipe. J’ai la gnaque, je suis toujours enthousiaste et souriant lorsque j’arrive \u00e0 l’entra\u00eenement. \u00bb<\/strong><\/p>\nLe sourire s’efface d\u00e8s l’entre-deux. Depuis ses premiers (doubles) pas aux Ponts-de-C\u00e9, Johan Rathieuville est un comp\u00e9titeur n\u00e9, qui avance la gagne chevill\u00e9e au corps. Amoureux de son sport, il s’investit sans compter et en attend au moins autant de ses co\u00e9quipiers. Grande gueule parfois, grand coeur toujours.\u00a0\u00ab Je ne suis pas un mouton,\u00a0<\/strong>acquiesce-t-il en souriant,\u00a0et j’ai toujours os\u00e9 dire les choses quand je pensais que c’\u00e9tait pour faire avancer l’\u00e9quipe. M\u00eame si \u00e7a pouvait f\u00e2cher certaines personnes… \u00bb<\/strong><\/p>\nCette exigence est l’une des cl\u00e9s de sa r\u00e9ussite, alors qu’il carbure encore \u00e0 pr\u00e8s de 5 passes par match en N1, \u00e0 33\u00a0<\/strong>ans et en seulement 19 minutes de moyenne. Tout au long de sa carri\u00e8re, cette vision du jeu aura toujours \u00e9t\u00e9 son point fort. Et si son shoot lui a parfois fait d\u00e9faut, son agressivit\u00e9 constante en a toujours fait un poison, en d\u00e9fense comme en attaque.<\/p>\n <\/p>\n
Aujourd’hui encore, son impact en tant que 6e<\/sup>\u00a0homme est pour beaucoup dans la r\u00e9ussite de Rueil, 4e<\/sup>\u00a0de N1 alors que les playoffs approchent. L’Angevin est \u00e0 fond, r\u00eave d’une mont\u00e9e en Pro B.\u00a0\u00ab Mes co\u00e9quipiers savent que je veux finir sur une bonne note \u00bb,\u00a0<\/strong>insiste-t-il, d\u00e9termin\u00e9. On ne se refait pas…<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" En commen\u00e7ant la saison, Johan Rathieuville \u00e9tait loin d’imaginer que cela puisse \u00eatre sa derni\u00e8re. Pourtant, dans quelques semaines, quelques matches, le meneur de Rueil (N1) mettra un point […]<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"_mi_skip_tracking":false,"_monsterinsights_sitenote_active":false,"_monsterinsights_sitenote_note":"","_monsterinsights_sitenote_category":0},"categories":[11],"tags":[],"acf":[],"yoast_head":"\n
Interview de Johan dans Ouest France - R.A.C Basket<\/title>\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\t \n\t \n\t \n